Tu baves bizarre…
Un scénario pour Berlin XVIII où 3 à 4 PJ (joueur et MJ non débutant) affrontent, pêle-mêle, des journalistes, un hold-up, une manifestation, des fûts toxiques. Sans compter qu’ils devront résoudre 20 meurtres et une exécution, le quotidien du Falkampf quoi !!
L’industrie Edköl,
réputée pour ses colles industrielles très performantes, a lancé il y a dix ans
un vaste programme de recherche. Ceci a impliqué de nombreuses avancées
technologiques ainsi que des déchets. Ces derniers ont été abandonnés dans un
entrepôt désaffecté (ça coûte pas cher). Depuis deux jours, de nombreux squats
sont en démolition pour créer des HLM, aussi les clochards se sont exilés du
centre ville vers les entrepôts contaminés; on constate ainsi une rarification
des clochards dans le centre ville. Parallèlement, une association de quartier
veut manifester contre la pollution qui ravage la ville. A la tête du
mouvement, Helena Gasper,
historienne, qui se
penche sur des archives de mouvements politiques écologistes du XX ème
siècle. Elle compte bien faire bouger les choses et organise une manifestation
qui est interdite par les autorités. Elle a mené une enquête et pense que Edköl
fait partie des industries responsables de la pollution, de plus, Helena est
sur la piste des fûts abandonnés. Toutefois, ne possédant que de forts
soupçons, elle est en quête de preuves. Ne voulant prendre aucun risque car les
intérêts économiques sont colossaux, l’industrie fera exécuter Helena.
Mais tout d’abord, un peu de détente avec le
...
Prégénérique
Le 3 Avril, 17h30.
Des indics ont
rapporté qu’une bande de délinquants cherche à faire du centre commercial leur
territoire. Ayant quasiment repeint à la bombe toutes les allées du centre,
elle commence une opération de racket de grande envergure. La bande se réunit
sur la place devant le centre commercial et y élabore son plan d’action. Les
caméras de surveillance ont pu identifier les membres, il s’agit donc
simplement d’une arrestation.
Trois voitures de
police sont planquées aux alentours pour assurer la sécurité de nos Falkampfs.
Les membres du gang, surtout composés de jeunes délinquants, arrivent au
compte-gouttes et discutent, assis sur leurs scooters.
Le feu vert est donné
aux Falkampfs, ils interviennent mais sont tout de suite remarqués, la bande
commence donc à fuir. Les PJ doivent cibler leur action sur le chef de bande,
Krutz, qui fuit, lui aussi, sur son scooter. Il se dirige vers les étals de la
fête de la quinzaine commerciale. Faites leur remarquer que s’ils veulent avoir
une chance de rattraper le fugitif, ils ont intérêt à trouver un véhicule
adéquat, et oh! chance : une « moto-krötte squad » passe par là!!
La poursuite commence
à travers les étals des commerçants et les PJ sont contraints d’esquiver
piétons, marchandises qui volent des étalages. Le fugitif n’hésite pas à foncer
sur un défilé de majorettes célébrant la fête. Krutz ouvre la route, les bâtons
volent, haut, les filles s’écartent, les PJ passent, les bâtons retombent,
ont-ils un casque?. Une des voitures de patrouille chargée d’assister
l’opération bloque la route à Krutz qui vire brusquement vers l’entrée du
centre commercial. Un petit coup de motocross sur les escalators plus tard, la
poursuite reprend dans les allées.
Krutz, entre dans une
allée en impasse donnant sur un hypermarché, il y entre : prise d’otage entre
les rayons huile d’olive et boîtes de conserves. Les PJ commencent à prendre
position, mais Krutz, désespéré, menace de faire péter une grenade (à plâtre,
mais lui même pense que c ’est une vraie). Sentant
les PJ se rapprocher,
il tire autour de lui pour effrayer nos héros. Il dégomme ainsi les bouteilles
d’huile et commence à glisser car le magasin est légèrement en pente. Il glisse
donc vers les PJ, grenade à la main, en hurlant « j’veux pas mourir »
tandis que l’otage se libère. Tombant dans les bras des PJ, il lâche la
grenade. L’otage est sauf, le preneur et les PJ sont blancs. Fin de mission.
Rapport.
Le 3 Avril, 20h.
Une fois le rapport terminé, les PJ constatent, non sans amertume, qu’ils vont
aussi assurer le service de nuit. De nouveau dans la salle de briefing, avec le
lieutenant Nathalia « Smurfette » Shultz qui ouvre la séance.
« Ce soir une manifestation contre la pollution des usines devait avoir
lieu mais elle a été interdite. Toutefois il est possible que des militants
décident de faire une marche, ce qui
signifie que vous pourriez être appelés en renfort. Sinon, comme vous avez pu
le constater, il y a moins de clochards dans le secteur et ça cache quelque
chose de louche, vu que la tendance est plutôt à l’augmentation de sans abris.
Vous, (elle désigne l’équipe des PJ), étant donné que vous êtes aussi payés
pour prévenir les crimes, vous allez vous balader dans les squats (sic!) et
voir ce que deviennent nos clochards. Dernier point, la Koffe-machine est de
nouveau en panne, mais inutile de vous
acharner dessus. »
Les PJ commencent
donc leur patrouille vers les squats occupés par les clochards. S’ils ont
l’idée de faire la visite à pied, commencez à tirer des nouveaux PJ. Chemin
faisant, ils reçoivent un appel radio : « Unité 23, des corps ont été
découverts dans un entrepôt désaffecté sur Fritzeg Strasse. Rendez-vous sur
place et vérifiez l’information. » L’entrepôt est dans un état pitoyable,
la rouille a rongé une bonne partie du toit et c’est un miracle s’il tient
encore debout. La porte est entrouverte et on distingue un rudimentaire feu de
camp où les braises rougeoient. Armés de leurs lampes torches, les PJ voient vingt clochards autour du foyer
apparemment endormis sous des cartons sauf que...
Sauf qu’ils ne
répondent à aucun appel, et qu’une bave vert fluo coule le long de leurs joues.
Ils sont tous mort. L’entrepôt contient des caisses carrées contre le mur sud
qui servent à masquer les fûts. Le temps de délimiter un périmètre de sécurité,
prendre des photos etc., les PJ vont être soumis aux effluves sans pouvoir les
détecter car étant inodores. Ils se sentent vaguement nauséeux, leur état n’aura
pas de conséquences graves s’ils décident de prendre l’air pendant une
demi-heure. Et c’est ce qu’ils font car : « Unité 23, unité 23, vous êtes
demandés en renfort, vers Reinickendorf. La manifestation dégénère et il y a un
risque d’émeute. »
En effet, la paisible
manifestation a d’abord été rejoint par des citoyens n’ayant rien avoir avec
l’affaire mais qui ont saisi l’occasion pour montrer leur mécontement envers la
politique sociale. Puis le tout a été alimenté par les différents gangs qui
voient une belle occasion de casser du Falkampf. Et comme c’était pas prévu au
programme,
les Falks sont un
tantinet débordés. Ces derniers arrivent donc sur les lieux et rencontrent le
lieutenant Shultz : « on commence à être légèrement débordé. Au bout de
cette rue latérale il y a une porte de service qui mène à un magasin de Hi-Fi
où des casseurs ont été repérés en train de le dévaliser. Essayez de faire de
votre mieux. Ah! au fait j’oubliais, le
meneur est une femme d’environ trente ans, rousse, dans les 1m 68. Si
par hasard vous la rencontrez, profitez en pour la coffrer et emmenez la illico
à la Falkhouse. »
Au bout de la rue on
voit effectivement des individus aller et venir, les bras chargés. Ils sont
environ le double des PJ. Jouez l’arrestation, la poursuite, voire une bataille
rangée entre manifestants et Falks etc. comme vous l’entendez. Au bout
d’un moment les PJ aperçoivent une
forme tassée qui longe les murs, dissimulant mal sa longue crinière rousse.
Alors que les PJ arrêtent Gasper, une équipe de journaliste surgit et filme
l’arrestation. Cette équipe va suivre les Falks de plus ou moins loin en
fonction de l’attitude des PJ à leur égard.
Helena a rapidement
vu qu’elle ne maîtrisait plus la situation. Elle a donc essayé de se carapater.
Un problème se pose, Hans Krieiger, directeur de Edköl, a envoyé deux de ses
hommes de main pour éliminer Helena avant qu’elle n’en dise trop. Les deux
mercenaires improvisent après l’arrestation de la jeune femme. Ils prennent en
filature la voiture des PJ sur une Typhoon dans le but d’éliminer Helena. La
Typhoon a été volée à Johan Herstolz, le petit ami de Gasper qui va subir la
machination de Edköl. La moto est
relativement discrète, mais cela dépend en fait de l’allure des PJ. S’ils
foncent, sirène hurlante, le Falkampf au volant a [perception x5 avec un malus
de 25%] chances de la repérer. Sinon la moto se fond dans le trafic, autorisez
un jet de perception si les PJ précisent qu’ils regardent si tout se passe bien.
Dans les deux cas, le
but de la moto est de se placer à coté de la voiture pour que le second homme
de main puisse faire feu avec un Guelter PM31. Il vise Helena et nous
regrettons par avance le PJ qui sera placé entre Helena et le Guelter. Helena
doit normalement mourir, si ce n’est pas le cas, elle fait une hémorragie/tombe
dans le coma/est opérée d’urgence/entre en réanimation, bref, exit Gasper. Les
deux hommes de mains prennent ensuite la fuite et il sera difficile de leur
mettre la main dessus. L’équipe de journaliste fait alors des gros plans sur la
marre de sang et autres détails susceptibles de faire de l’audimat.
Les PJ ont un
avantage, l’équipe a tout filmé, et en visionnant les bandes on peut lire la
plaque d’immatriculation. Les journalistes acceptent de prêter la bande s’ils
veulent bien être les héros de leur reportage. Les PJ peuvent réquisitionner le
film, mais cela implique la perte d’un temps précieux en formalités
administratives. C’est grâce aux futurs reportages que Krieiger sera informé de
l’évolution de l’enquête.
RESULTAT D’ANALYSELe
laboratoire identifie le produit comme étant du 5-HydroAlphaOxydum (5-HAO).
Le produit vient de diverses composés chimiques utilisés notamment dans la
fabrication de colles industrielles. Le produit est particulièrement instable
et risque d’exploser à la moindre étincelle. (Note : l’entrepôt n’a
pas explosé car il est très aéré). Concernant l’intoxication, elle commence
au bout de quatre heures d’exposition (une demie heure en milieu clos). Le
sujet tombe alors dans un coma dont il est possible de sortir s’il y a
assistance médicale immédiate et si le toubib connaît précisément l’effet du
5-HAO. En bref, une mort assurée. |
La Falkhouse est
plutôt vide, la plupart des collègues gèrent la manifestation. Il reste Upshaw
qui d’ailleurs convoque les PJ : « Grâce au Chemsniffer on a découvert une
substance chimique non naturelle dans l’air. En fait, trente fûts contenant un
produit toxique non identifié ont été découverts derrière les caisses de
l’entrepôt. L’armée est intervenue pour décontaminer la zone et les fûts sont
en cours d’analyse. Apparemment les victimes sont bien des sans abris aussi la
découverte de leur identité pose problème. Néanmoins il est probable qu’ils se
soient trouvés là par hasard.
Un autre clochard a
certifié qu’ils avaient investi l’entrepôt la veille, à la suite de la
destruction de leur ancien squat. Vous vous chargerez de l’enquête. Je me
permets de souligner le fait qu’il faut agir vite car d’autres fûts pourraient
se balader dans le secteur. Evidemment je n’ai pas assez d’effectifs pour
inspecter tout les dépôts abandonnés. De plus, vous vous occuperez de l’affaire
Gasper. Vous aurez la Commission Rogatoire pour perquisitionner l’appartement
de Gasper demain en début de journée.
Rentrez vous coucher,
vous avez des têtes de déterrés. » Concernant d’autres fûts en liberté, c’est à
vous de voir si vous avez besoin de relancer le scénario. Si les PJ piétinent,
vous pouvez décider d’un « Entrepotphage 2 » avec de nouveaux indices.
Le 4 Avril. La
piste des fûts risque de piétiner tant que l’ensemble des analyses ne sera pas
terminé. Les fûts ne portent aucune marque distinctive. En attendant les PJ
peuvent recenser les industries utilisant des produits chimiques en quantité
importante. Il devrait y avoir une flopée de noms que vous avez intérêt à
préparer à l’avance. Cette recherche prend environ la matinée. La plaque de la moto permet d’identifier rapidement
son propriétaire, Johan Herstolz.
Si les PJ veulent lui
mettre la main dessus, aucun problème, il est à l’accueil en train de déposer
une plainte pour le vol de sa Typhoon. Il s’en est rendu compte ce matin. Johan
ne sait pas que Helena a loué un studio (Cf. après), et sa plainte étant
déposée le lendemain de la fusillade, il ne peut être innocenté (et c ’est
bien ce que recherche Edköl). Bref une vrai fausse piste si vous le désirez, il
n’est pas au courant de l’affaire.
En revanche la
perquisition de l’appartement de
Gasper est intéressante. Le lieu à été cambriolé (hommes de main de Edköl) et
tout est sans dessus dessous. Il reste de nombreux ouvrages et notes sur
l’écologisme. Les relevés de comptes sont intacts et on peut remarquer une
augmentation des dépenses pour le mois dernier. Pour plus de précision il faut
passer à la banque. Il n’y a pas d ’empreinte digitale dans l’appartement.
Le dossier bancaire
d’Helena détaille ses dépenses et on constate qu’elle a acheté un ordinateur il
y a trois semaines. De plus, elle a loué un studio le mois dernier. Si vous
êtes taquin, il y aura un hold-up pendant que les PJ sont à la banque.
Précisons que le banquier est soumis au secret bancaire, aussi il ne doit rien
révéler sans papiers officiels, à moins qu’il ne subisse une pression ...?
Le studio
est minuscule, il y a simplement un petit réchaud, et un bureau où trône
l’ordinateur. Ce dernier contient des notes sur des industries chimiques, c’est
à dire les produits utilisés, les déchets restant, les entreprises chargées de
les éliminer. Les noms devraient coïncider avec ceux trouvés par les PJ, ce qui
réduit la liste à une douzaine d’industries. Il y a une ébauche de note (datée
de la veille) sur Hans Gurtvitz. On y apprend que cet homme, ancien homme
d’affaire ruiné, traîne dans le milieu des industries chimiques. Des photos le
montrent, entrant dans plusieurs industries. Toutefois, il n’a aucun emploi
(officiel) dans l’une d’entre elles. Le reste des notes concerne des recherches
historiques sur l’écologie. Une enquête de proximité ne révèle rien de
particulier sinon que Helena y venait le soir, en général vers 20h et repartait
dans la nuit.
Le laboratoire
termine une partie des analyses le
soir. Les fûts ont été déposés il y a environ deux ans. Durant ce laps de
temps, des fuites se sont créées. Le produit actuel est le résultat d’une
réaction chimique très complexe/rare/mystérieuse s’effectuant au cours de ces
deux ans, et ne peut pas être identifié pour l’instant. La toxicité pour les
êtres vivants s’est considérablement accrue, il atteint le système nerveux
central chez l’homme.
Bref, un produit inconnu, mortel, sans
antidote, et indétectable sinon au Chemsniffer. Concernant les clochards, la
mort est survenue pendant le sommeil, et apparemment il a fallu un temps
d’exposition assez long car le lieu était bien ventilé (environ cinq heures).
Le laboratoire en saura plus le lendemain. En fait, donnez les résultats
d’analyse si l’enquête n’avance pas, ou au moment le plus opportun (cf. encadré
grisé).
Une recherche sur le
central de la Falkhouse à propos de Hans Gurtvitz montre que, d’après ses
déclarations d’impôts, cet homme vit au-dessus de ses moyens (une enquête
financière est d’ailleurs en cours). Cet homme d’affaire de quarante ans a
racheté depuis six mois une société propriétaire et gérante de dix pompes à
essence, nommée Doggy Fuel.
En fait cette société est une filière
clandestine, en cours de développement, qui débarrasse les déchets chimiques
des industries. Sur dix cuves que compte chaque station service, deux sont
systématiquement vides car destinées à stocker les produits toxiques. Ces
derniers sont ensuite pompés dans des camions citernes qui partent les déverser
dans les réservoirs vides d’industries abandonnées.
Comment peut-on
coincer Edköl? Une attaque directe n’est pas possible. Tout d’abord les Falks
ont des soupçons trop vagues pour qu’un FalkRichter se risque à délivrer une
Commission Rogatoire; et ce d’autant plus que l’industrie pèse lourd en terme
d’emplois, d’investissements locaux etc.
L’industrie possède
encore des fûts de 5-HAO dont elle doit se débarrasser. Le produit est stocké
dans une citerne et si un agent muni d’une Commission Rogatoire débarque,
l’ordre serait immédiatement donné de déverser le produit toxique dans la
chaîne de production. Ainsi, le temps que les Falkampf trouve la dite citerne,
le produit serait déjà mélangé et npn identifiable à cause d’une réaction
chimique immédiate qui nous dépasse. Croyez-moi sur parole, entre la prison ou
une production de produits invendables, H.Krieiger choisit vite.
En revanche, Edköl
doit se débarrasser du 5-HAO car elle craint qu’une fuite ou qu’un accident
raye son usine du secteur XVIII. L’industrie ne peut plus éliminer ses produits
par les voies officielles car le 5-HAO serait immédiatement identifié. Elle ne
veut pas non plus courir le risque de faire le travail tout seul, aussi c’est
donc tout naturellement que Krieiger fait appel à Gurtvitz.
Les PJ peuvent
apprendre par leurs indics que Gurtvitz recherche un homme à tout faire pour
convoyer des « produits de contrebande » (comprenez le 5-HAO). C’est
donc un moyen de s’infiltrer dans le réseau en étant aux premières loges. Ils
peuvent décider de visiter chaque station service et pourront ainsi constater
que des cuves ne sont pas utilisées.
La raison invoquée
sera la rénovation de la station et l’assainissement des cuves qui n’ont pas
fonctionné depuis deux ans. Il y a un roulement des cuves pour éviter de fermer
l’entreprise pendant les travaux. La nuit, des vigiles armés surveillent les cuves
et renvoient sans ménagement des intrus éventuels. Prendre en filature Gurtvitz
mènera à Edköl, plus précisément à Krieiger. Le 6 Avril, les deux hommes se
rencontrent au bar d’un grand hôtel pendant une heure. Ils mettent au point le
transfert du 5-HAO qui aura lieu le lendemain. Gurtvitz se rendra aussi dans
une usine désaffectée avec un van (il y déposera une moto cachée sous une
bâche).
Le 7 avril.
Le PJ infiltré dans le réseau est muni d’un micro, Upshaw supervise l’opération
de loin. Il rappelle au PJ concerné qu’il doit tenter de recueillir le maximum
d’information, le micro ayant une portée de six mètres autour du porteur. A
19h, Gurtvitz donne l’ordre au PJ de partir avec le camion citerne à l’usine
Edköl, il le rejoindra là-bas. A 19h30, le PJ arrive sur les lieux et gare le
camion à côté d’un réservoir. Des ouvriers placent alors les tuyaux des pompes
pour effectuer le transfert qui dure 30 minutes.
Pendant ce temps, il
distingue Gurtvitz et Krieiger monter un escalier vers des bureaux qui
surplombent la production. (Rappelons que les industries dans Berlin XVIII
tournent jour et nuit.) Le PJ a intérêt à se placer dans les 6 mètres s’il veut
que l’opération soit une réussite totale. Deux possibilités s’offrent à lui. Il
passe par le toit, escalade deux mètres en contrebas, longe une corniche large
de 20 cm et se place ainsi à côté de la fenêtre ouverte. Seconde possibilité,
il trouve une très bonne raison de pénétrer dans les bureaux, où le fait très
discrètement et écoute à la porte. Les deux possibilités ont des inconvénients,
la première est risquée dans la mesure où une chute de dix mètres sur du béton
est rarement esthétique. La seconde est aussi gênante car les lieux sont bien surveillés et si le PJ se fait
démasquer, l’opération est foutue.
Une demi-heure plus
tard, le PJ, s’il n’a pas terminé sa vie comme carpette ou passoire, reçoit
l’ordre de conduire le camion dans une usine désaffectée. Gurtvitz va suivre le
camion (en compagnie de six hommes armés de Guelter, dont celui qui a fait feu
sur Gasper) pour superviser le reste des opérations. Les autres PJ sont chargés
de prendre en filature chaque déplacement. Ils sont en moto banalisée et se
relaient pour ne pas être repérés. Ajoutons qu’ils sont en contact permanent
avec Upshaw. Mais le PJ qui conduit la citerne n’a pas ce privilège...
La citerne arrive
dans l’usine désaffectée et Gurtvitz donne des consignes pour déverser le
produit dans un réservoir ayant la forme d’un silo couché de 10 mètres de long.
Un léger problème, apparaît, bien que personne ne le remarque, le silo a une
fuite. Dès que le second transfert est entamé, l’ordre est donné d’arrêter les
malfaiteurs. Ceux-ci montrent leur désaccord en dégainant des Guelter PM3.
Faites partir l’explosion du tout comme bon vous semble; mais n’oubliez pas que
les PJ ont reçu l’ordre d’éviter la fusillade et de tirer le moins possible.
Pas facile quand les malfaiteurs tirent sans hésiter, mais d’un autre côté ils
se cachent derrière le silo. Le PJ chargé de l’infiltration remarque Gurtvitz
qui se dirige furtivement à l’intérieur de l’usine. Il cherche simplement à
fuir, car en homme prudent qu’il est, il est déjà passé dans l’entrepôt et y a
déposé une moto au cas ou. Il tentera de fuir, mais peut-être que les PJ auront
saboté la moto. Sinon reste à gérer une course-poursuite dans la zone
industrielle abandonnée.
Une fois tout le
monde arrêté, l’enquête fournira la preuve de la culpabilité de Gurtvitz,
Krieiger, Gus l’homme de main qui a assassiné Gasper, qui d’ailleurs sort du
coma si elle y était entrée. Dorénavant, elle croira en une police forte, pour
la Justice et la Liberté.
C’est avec une grande
joie que je vous propose d’autres manières d’aborder ce scénario (sans
supplément de prix).
Ä?Si
la partie infiltration vous paraît courte et que vous rêvez de gérer tout un
réseau obscur, vous pouvez développer cet aspect. L’infiltration peut alors se
faire sur plusieurs séances de jeu au cours desquelles vous incrusterez des
scénarios, ceci montrant d’avantage le quotidien du falk.
Ä?Une
entreprise concurrente vol des fûts à Edköl et les dépose dans un endroit où
les gaz peuvent se propager ce qui implique de nombreuses victimes innocentes.
Edköl est définitivement rayée de la chambre de commerce à la suite d’un procès
très médiatisé, les dirigeants passent par la case prison et ne touchent pas 20.000 EM. Toutefois, l’analyse des
preuves montre que l’abandon des fûts n’a pas pu être fait par Edköl.
Ä?L’armée
s’intéresse, officieusement, au produit après la décontamination de la
zone. Elle décide de protéger Edköl pour obtenir les formules etc. Des agents
de l’armée mènent donc une enquête pour savoir d’où viennent les fûts, ils croiseront
sûrement les PJ, et leur feront comprendre qu’il vaudrait mieux qu’ils
abandonnent l’affaire. Hélas les PJ n’ont pas le choix, l’enquête étant
commencée elle doit se terminer. Seule possibilité pour faire reculer l’armée,
utiliser les médias. D’un autre côté, il faut se taper des journalistes toute
la journée...
Ä?On
peut aussi rajouter un groupe terroriste qui veut se procurer les fûts pour les
verser dans les usines recyclant l’air. A mon avis il va y avoir de l’action.
Hommes de Edköl
Agi 12 For
13 Dex 12 Char 11 Co 10 Per 12
Armes à feu (Guelter PM31) 60% Commando 30% Discrétion 50% Conduite 70%
Gurtvitz Hans
Age 42 Sexe masc. Taille 1m 78 Poids 72kg Cheveux bruns Yeux marrons Né à Berlin (XVIII).
Agi 13 For
14 Dex 10 Char 14 Co 10 Per 12
Armes Poings 55% Négociation 65% Séduction 70 % Gestion 40%
Krieiger
Age 54 Sexe masculin Taille 1m 75 Poids 60kg Cheveux bruns grisonnant Yeux noirs Né à Berlin dans le secteur XVII (c’est là qu’il réside).
Agi 10 For
12 Dex 10 Char 13 Co 14 Per 11
Négociation / ventes / gestion 75% Corruption 80% Armes de poings 25% Discussion 55% Discrétion 25% Falsification de documents 50%
TOAST.